L’UNIVERS DU FILM LES PERSONNAGES Thomas Il a 28
L’UNIVERS DU FILM
LES PERSONNAGES
Thomas
Il a 28 ans. Brun, cheveux courts, yeux clairs. Un garçon brut, impulsif, fragile et solitaire. Il a aussi peu peur de la douleur et de la mort qu’il craint les autres. Il nous apparaît assez fermé et égoïste au début de l’histoire. Mais malgré une grande violence intérieure il a une vraie vulnérabilité, que ses failles et son humanité révèlent peu à peu. Sa maladie l’a coupé de ses sentiments, et il va devoir apprendre à s’y laisser prendre.
Filippa
Elle a environ 25 ans. Châtain, cheveux frisés, yeux sombres. Une fille un peu sauvage et mystérieuse, mais au regard précis et tendre. Sa vie est coupé en deux, d’un côté ces drogues, de l’autre une vie normale. Elle est très attentive à ce qui l’entoure, et de nature mélancolique. Un passé douloureux la précède mais elle a vaincu la colère. Sa seule faiblesse c’est la peur de la solitude et de la mort.
Références pour Thomas : Référence pour Filippa :
Franck Villette Emilie Chesnay
L’AMBIANCE
Matiéristes, picturales, les lumières couleurs et lieux racontent les personnages et leurs ressenti. Les sens doivent être omniprésents, principalement bien sur pour Thomas dans ses sensations de toucher. Les sons, la lumière sur sa peau, les différences de netteté de l’image, les matières des objets (les gants médicaux, l’herbe de la colline, les vitres de la serre, le sang sur ses mains, le pelage du chien), les détails ont une importance majeure. Thomas vit dans un monde qu’il ne ressent pas, mais où pourtant tout peut être ressenti.
Voir à travers ses yeux et sentir à travers ses sens, mais sans effets exagérés ou réducteurs. La subtilité et la sensibilité du spectateur peuvent être acerbées en laissant venir doucement certaines émotions, et en filmant avec de beaux reliefs. J’ai en tête des teintes bleues, vertes, rouges, ocres, blanches… Des zones floutées et denses, des corps chauds et fragiles.
Les choix de lieux et le travail de la lumière sont essentiels. La part de fantastique étant très ancrées dans la réalité (c’est comme une forme symbolique des peurs intérieures et solitaires de Thomas), elle doit prendre place dans une ambiance très travaillée mais rugueuse, presque réaliste.
La peau humaine des choses, le derme de la réalité,
voilà avec quoi le cinéma joue.
Antonin Artaud
REFERENCES
Cinéma
Jacques Audiard (Sur mes lèvres, De Battre mon cœur s’est arrêté), André Téchiné (Les égarés), Steven Soderbergh (King of the Hill, L’Anglais), Dito Montiel (A guide for recognizing your saints), Alfonso Cuaron (Children of Men), Mike Figgis (Leaving Las Vegas), Tommy Lee Jones (Trois enterrements), Guillermo Del Toro (L’échine du diable), Martin Scorcese (A tombeaux ouverts)
Littérature
Timothy Findley (Le dernier des fous, Pilgrim), Nick Cave (Et l’âne vit l’ange), Marie Desplechin (Dragon), Truman Capote (La harpe d’herbes)